Voilà, à mon tour de partager avec vous la naissance de ma poupette n°2!
Dimanche 10 avril au soir, il est 23h quand on se couche.
1h : 1ère pause pipi
3h : 2ème pause pipi. Je me recouche. 3h15, je sens un craquement dans mon bas-ventre . Je pense tout de suite à la rupture de la poche de eaux mais rien ne coule…Je me retourne et là, pouf, ça arrive ! Je dis à Romain « Va me chercher une serviette, je perds les eaux ! » Le pauvre, il percute pas tout de suite, il croit qu’il a oublié de se lever, il prend ses lunettes tranquillou…Et me regarde …et il court chercher une serviette !
Sur le coup, je suis partagée entre l’excitation d’accoucher et la déception et l’angoisse de commencer le travail par la perte des eaux, ce qui signifie contractions plus douloureuses, pas de bain pour soulager et risque de déclenchement par ocyto…
On appelle mes parents, ce sont eux qui doivent récupérer poupette. Ils arrivent vers 4h. j’adore le moment où Romain et moi réveillons Anaëlle…On lui explique que la petite sœur arrive, qu’elle va aller chez papy et mamie comme on lui avait expliqué. Elle se lève d’un bond et court se préparer. J’ai un pincement au cœur quand je lui dis au revoir, la prochaine fois que je la verrai, elle ne sera plus mon seul bébé, elle sera grande sœur…
Anaëlle partie, je dis à Romain de se recoucher, je ne veux pas aller à la mater tout de suite, je vais essayer de déclencher des contractions en faisant du ballon…
5h, on décolle, j’ai quelques contractions, je compte sur la voiture pour accélérer un peu les choses.
5h20, on arrive et on est accueillis par une SF adorable, qui a déjà lu mon PN et nous installe d’emblée dans la salle nature. Elle regrette qu’on ne soit pas arrivés la veille, elle aurait adoré suivre mon accouchement naturel ! Elle me demande la permission de photocopier mon PN, elle veut s’en servir dans son cabinet libéral. Elle parle à Romain, lui demande comment il se sent, lui, face à mon projet. Pour la 1ère fois, il confie avoir peur d’être démuni face à ma douleur…
Au monito, seulement quelques contractions isolées, je ne suis dilatée qu’à 2. On part s’installer dans une chambre.
9h30, quelques contractions toujours par ci par là, mais rien de bien concluant. La gynéco de garde me laisse jusqu’à 14h, après, c’est ocyto…Avec Romain, on décide d’aller marcher histoire de déclencher un peu tout ça. On part 1h30, ça a l’air de fonctionner. De retour en chambre, je me mets sous la douche, je commence à avoir une barre permanente et douloureuse dans les reins. J’y reste 3/4h. Quand je sors, Romain me propose de me masser, ce que j’accepte avec plaisir, j’avais acheté une huile exprès. Ça me soulage beaucoup.
12h30 : le monito ne montre toujour s pas de contractions régulières, même si je commence à avoir un peu mal. Je ne suis qu’à 3 de dilatation…On repasse en salle nature, toujours avec la trouille de l’ocyto…
Jusqu’à 14h, je marche, je me suspends, je me mets à 4 pattes…Avec toujours les massages de Romain.
14h , la gynéco revient et voit que ça n’avance pas plus que ça malgré mes contractions, elle me dit qu’on va mettre de l’ocyto…Elle part et je m’effondre devant Romain et la SF…Je dis que je ne veux pas qu’on mettre du produit pour ma fille, que je n’arriverai pas à tenir la douleur, que je prendrai la péri si on me met de l’ocyto…Je pleure, je pleure…La SF me regarde er me dit fermement « Mais si vous allez y arriver, je suis à fond dans votre projet, vous allez très bien gérer, on va y aller tout doucement » Romain m’encourage aussi. Je pleure un bon coup et j’accepte de passer en salle de travail.
Elle me fait une perf d’antibio puisque j’ai rompu la poche 12h avant.
Et là, je commence à douiller…Les contractions s’intensifient en douleur et en durée…je ne comprends pas, je n’ai pas encore eu l’ocyto…La SF me gave, elle n’arrive pas à mettre ses capteurs, je dois changer de position, je suis mal, j’ai mal…Je suis sur le ballon, Romain me masse le dos…J’essaie de me mettre dans ma bulle mais c’est dur, il y a pas mal d’allées et venues dans la salle…
La SF est en train de préparer l’ocyto et j’ai vraiment mal, je commence à perdre pied, à gémir un peu…Romain me recadre en m’encourage à respirer, ce que je fais, très bruyamment… Mais là, je ne supporte plus qu’il me touche pendant la contraction, il aura droit de me toucher qu’entre les contractions…
La Sf me demande de monter sur la table pour qu’elle m’examine, il doit être 15h45. Je fais ça très difficilement, j’ai l’impression d’être une contraction géante, je ne supporte pas d’être assise, ou couchée…Là, elle me dit que je suis dilatée à 7 !!! C’est donc pour ça que je douille !
Elle s’en va chercher la poche d’ocyto et là, purée, je lui dis « mais ça pousse !!! » Elle revient en courant et me dit « ça a laché d’un coup, dilatation complète ! Dès que ça pousse, on y va » « Comment ça on y va, déjà ??? » Elle me demande comment je veux me mettre, et je lui dis « mais j’en sais rien, je suis trop mal n’importe comment ! » Bref, je reste comme je suis… Et au début, j’ai du mal à pousser, je ne réalise pas, je ferme mes jambes…La Sf m’encourage, me dit que j’ai passé le plus douloureux…Donc je m’y jette, je pousse de toutes mes forces…et je n’ai pas mal, je ne ressens pas cette fameuse brûlure, ni cet écartement du bassin que j’ai souvent lus…Je suis entre 2 eaux quand elle me dit d’attraper ma puce. Je le fais machinalement , j’attrape ma fille sous les épaules et je la sors de mon ventre…
Elle est toute bleue et couverte de vernix, elle est bien en avance la miss…Elle me regarde et pousse son 1er cri…Elle est un peu choquée de cette naissance rapide, on l’emmène s’oxygéner un peu…
ET je regarde Romain…Je n’oublierai jamais le regard qu’il a posé longtemps sur moi, je ne saurai pas dire si c’était de l’amour, de la fierté ou simplement l’émotion, mais il m’a regardé comme s’il me découvrait…Et moi je sentais les larmes arriver, je disais « je l’ai fait, je l’ai fait ! »
Après, j’ai eu ma puce en peau à peau pendant 1h, elle a tété vigoureusement…
La sortie du placenta a été un peu douloureuse, on a du me mettre de l’ocyto, les contractions avaient du mal à revenir.
Au final, ni épisio, ni déchirure, le rêve…
Ma princesse Mélia est née à 16h13, fait 3.160 kg pour 50cm… J’ai eu en grande partie l’accouchement dont je rêvais…Et mon homme, comme je le sentais, a été juste parfait, il a su me coacher, il m’a empêché de paniquer…
Une nouvelle vie à 4 commence