Adèle 14/11/2012 née a la maison

Tout commence le lundi 12 Novembre, j-5 de mon terme, je commence à m’inquiéter d’un éventuelle déclenchement. F m’appel et me propose un petit moment en tête à tête mercredi à 11H.
Mercredi 13 novembre, pendant 1H nous discutons de tout et de rien concernant l’accouchement, elle me masse le col qui est déjà mi long ouvert à 2, je saute au plafond, le déclenchement s’éloigne, quelque bille homéopathique sur mon col et je repars chez moi. A peine monté dans la voiture que mon ventre se durci régulièrement, ma bulle se forme mon esprits s’apaise.
Je décide de passer l’après-midi chez moi je baisse les volets je fini mon cadre pêle-mêle assise sur mon ballon en regardant twilght (j’avais prévu jeudi de voir le dernier chapitre au ciné), les contractions sont toujours là, régulière mais indolore, je suis bien.
J’envoi des SMS à ma SF Fet ma Doula S toute 2 m'envoi des ondes positif.
16h30 Sylvain rentre, je l’informe des contractions mais difficile d’être prise en sérieux avec le sourire aux lèvres. Il me masse le bas du dos sa présence est apaisante.
17h je me prépare pour aller avec mon mari chercher ma grande a la crèche au bout de la rue à pied. Il me demande si je suis sûr et lui rappelle l’importance de rester mobile. Je mets mon gilet et je ressens comme un claquement en bas du nombril. Cela me rappelle ma fissure de la poche des eaux de Sarah. Petit mouvement de bassin… Rien. Perplexe nous partons. Sur le chemin les contractions deviennent douloureuses et toujours régulière, mais je gère.
Sur le chemin Sylvain appel notre ami qui doit garder Sarah pour venir la récupérer.
Arrivé à la Crèche on me demande « c’est pour quand ? » je souris.
Sur le retour nous passons côté jardin, de la lumière chez ma SF qui m’a fait mon suivi en parallèle de F et qui habite au 1er étage de mon immeuble. J’appelle G et lui demande de me confirme sa présence. Sylvain rentre préparer les affaires pour Sarah, je m’arrête au 1er étage chez Gpour qu’elle me confirme un début de travail. Je rentre dans le cabinet cette odeur d’huile essentiel me détend cette odeur familière et sécurisante.
17h45 lui explique que je pense avoir fissuré la poche mais rien ne coule, des contractions depuis 12h et douloureuse depuis 45 min. Elle me confirme la fissure et un travail bien avancé, je suis à 5. Le travail avance bien et vite, F habite à 30 km et pour être sûr de ne pas être seul G annule son dernier RDV pour rester avec moi, appeler F, je préviens Séverine et je rentre chez moi.
Je prépare la maison, lumière douce, j’allume ma bougies d’accouchement faite maison par Séverine, je bâche lits et canapé, pendant que sylvain descends Sarah pour rejoindre notre ami tout en lui expliquant ce qui se passe.
30 min s’écoule, G arrive, je suis bien j’ai le sourire, je vais rencontrer ma petite Adèle. 1er monito assise sur le ballon, s’en suivra 2 autres pendant l’accouchement mais je n’en garde aucun souvenir.
19H F et S arrive en tandem, ma bulle est formé mes protecteurs son-là.
Je demande à mon mari de me faire quelque pattes, j’ai faim, je mange un petit peux sur mon ballon.
A partir de maintenant plus aucune notion de temps.
Mon côté primitif, naturel prends le dessus, mon corps dicte la danse, Ballon, marche, 4 pattes sur mon canapé appuyé sur le dossier, la tête enfoui dans le coussin, je remarche, re-ballon, j’ai chaud, je suis bien, j’arrive à m’assoupir entre 2 contractions, je sens des présences autour de moi mais je ne les vois pas. Mon bassin s’écarte, adèle descends.
Aucun TV ne sera faite mais je sais quand je suis à dilation total, phase de désespérance je trouve que sa fait long, je commence à être épuisé, je n’ai presque plus de répit entre les contractions. Sylvain m’informe qu’il n’est que 20h30. A un moment F me demande si je souhaite qu’elle perce la poche des eaux pour aider Adèle à descendre plus vite, j’hésite et refuse. Mes 2 SF m’encouragent à marcher en basculant mon bassin. La poche des eaux explosera finalement sur le canapé quand je serais à 4 pattes appuyées au dossier. D’un coup je sens adèle elle pousse et pousse sur mon rectum, je dis à F que j’ai envie de pousser mais que je sens que ce n’est pas encore le moment. G et F m’encourage à accompagner la contraction au lieu de pousser. Je ressens la présence de S, elle préserve notre bulle, elle connaît la maison et répond donc au moindre de mes envis et besoin.
A un moment donné l’envi de pousser est différente, F et G m’encourage à pousser, je perds pieds, on part sur une poussé un peux plus diriger le temps de reprendre pied. Je pousse, je n’ai plus mal, je sens la tête d’adèle passer sur mon périnée, je la sens remonter, je l’appel, je repousser et elle sort…elle glisse le long de ma cuisse a la surprise général. J’attrape Adèle, elle a les joue rouge, toute brune et les yeux grand ouvert et comme sa sœur en amande, elle est belle, elle sent bon, il n’y a plus de douleur, la maison est calme mais seulement pour un trop cours instant.
Je saigne un peux mais rien d’alarmant mais avec mon antécédent F préfère que la délivrance se fasse rapidement. Je n’ai plus de contraction, alors je pousse, intérieurement je supplie mon corps de libérer mon placenta, pendant que F m’aide à récupérer le placenta, G prépare l’oxygène, le kit de réanimation et me pose une voie pour m’injecter du glucose et de l’ocytocine, Sylvain appel le Samu et récupère Adèle pour l’habiller et la couvrir, pendant que je m’occupe de libérer le placenta.
Le reste transfère hémorragie restera gravé en moi mais difficile de poser des mots.

Je viens de lire ton récit de naissance, il est très touchant.

J'ai vécu un deuxième accouchement de manière naturelle, comme toi, et c'est très différent du premier où j'avais une péridurale et n'ai rien senti.

Je me souviens très bien de mes contractions, de cette envie de pousser, et à partir du moment où j'ai poussé, stupeur: plus aucune douleur! incroyable!
Tout s'est donc très bien déroulé jusqu'à la fameuse délivrance: hémorragie pour mon premier, je me dis que là je vais y échapper, la sage femme y croit elle aussi, et bien non: mon placenta sort, je me souviens que le temps est en suspens, je prie de toutes mes forces pour ne pas saigner... eh hop, c'est parti, ça coule, ça coule...
Le reste, c'est difficile à écrire, je peux juste mettre quelques mots comme: peur, peur de mourir, les gens autour paniquent, on m'enlève mon bébé, mon mari a peur de me perdre, on me fait une anesthésie générale, je reviens à la réalité en pleurant et tremblant... 2 bonnes heures de galère pour tout le monde mais ouf, je suis sauvée, et on ne m'a pas retiré l'utérus.

Tout comme toi, ça reste gravé et c'est difficile d'en parler vraiment.
Je cherche une réponse encore pour savoir pourquoi j'ai fait hémorragie 2 fois, pourquoi les femmes de ma famille ont eu le même problème; ceci sans raison médicale.
Je cherche toujours, transmission générationnelle? je m'interroge, il faut que je creuse, j'ai une fille, je ne lui souhaite pas cela.

J'ai bien mieux vécu ma 2ème hémorragie avec transfère, hémorragie anticipé et avant même le moindre défaillance des mes constantes tout était sous contrôles alors que pour ma 1ère j'ai du perdre connaissance pour qu'ils s'en rendent compte.
1ère révision utérine graver a vie, la péri ne fessais presque plus d'effet j'ai hurlé! La 2ème quand je suis arrivé pas eu le choix AG et du coup bien mieux vécu.
J'ai très bien été accueilli aucun reproche et beaucoup de soutiens de la part de la maternité.

Pour la cause tout comme toi rien de médical, ma sœur a vécu la même chose et on nous a dis a toute 2 que des placenta dure comme du béton il avaient jamais vue.
Ma SF qui est Malgache pour elle c'est une question de lacher prise avec notre propre naissance et notre relation a notre mère.

intéressant ce que tu dis: "c'est une question de lacher prise avec notre propre naissance et notre relation à notre mère" , ça me fait réfléchir...

révision utérine pour moi aussi gravée à vie, sans anesthésie, tu imagines! enfin, j'en ai eu deux, une sans anesthésie et une autre sous AG.
par contre, très mauvais souvenir de la gynéco de garde ce soir là, qui je pense était complètement flippée donc très désagréable avec tout le monde, paroles blessantes qui me restent encore en travers de la gorge; je ne pense pas que je retournerai accoucher à Belley rien que pour ça!

ce fut dur de ce point de vue là, c'était presque de ma faute si je saignais!
personnel pas réactif, pourtant j'avais précisé dans mon dossier les antécédents!
enfin, je me rends compte en écrivant que je n'ai pas tourné la page, que j'éprouve de la colère.
je vais me pencher là-dessus

j'ai eu beaucoup de chance mais que cela soit les pompiers, la maternité très bien reçus, bon le gynéco et l’anesthésiste pas un mot, leur masque sur la tête et au réveille parti mais les SF et les puéricultrices au top du top.
Et cela même pendant mon séjour, on a même été désolé pour moi que l'aad cela soit terminé en maternité.

1ère grossesse on avait mis 70% de la cause a la surmédicalisation et 30% mes antécédent maternelle on a travaillé dessus. mais en vain.

tu voulais un aad pour ce deuxième accouchement? ça a été accepté malgré les antécédents?
j'y avais pensé moi aussi mais pas voulu prendre le risque de le faire à la maison; avec le recul, le referais-tu à la maison?
c'est une question que je me pose aujourd'hui, si jamais j'ai un troisième, est-ce que je tenterais à la maison (mon grand rêve) mais je ne crois pas que je prendrais un tel risque, enfin j'en sais rien
la sage femme était d'accord? je sais qu'il y a des sages femme qui refusent.

tu ne trouvera pas de SF pour faire 1 AAD avec 2 hémorragies surtout si accouchement naturellement.

Comme indiqué plus haut, pour nous le facteur principal de la cause hémorragique était la surmédicalisation de l'accouchement (déclenchement/ péridural/ forceps/ acharnement médical et manuel pour faire sortir le placenta rapidement) hémorragie est apparu quelque min après et un faible % psychologique. Sans hésiter je le referai mais je ne prendrai pas le risque pour un 3ème sachant que la cause surmédicalisation est écarté.

1er accouchement: 8h sous péri=) 12h d'accouchement =) poussé pendant 45 min=) bébé sort =) pas réactif hop couveuse=) on me félicite =) tout le monde sort =) reviens 30 min après =) poussé pour faire sortir le placenta=) expression abdominal =) je sens que sa tire=) je hurle =) sa sort =) tout le monde vac a ses occupations =) j'ai du mal a respiré =) brouillard =) panique=) je ré ouvre les yeux =) anesthésiste/gynéco/SF =) la pattes en l'aire. 3h pour régler le problème.

2ème accouchement: 6h de travail =) longue poussé =) bb sort les joue toute rouge yeux grand ouvert =) de par mes antécédent ma SF ne veut pas faire trainer la délivrance =) je saigne un peut =) 2ème SF pose du cathé/oxygène =) 1ère SF on essaye de libérer le placenta mais je commence a saigner trop a son gout =) bb ne veut pas téter=) elle prends la décision de ne plus intervenir sur mon placenta parce que sa me fait saigner =) l'homme appel les pompier =)le placenta sort tout seul =) on range =) on habille bb =) on me nettoie un peux =) on discute =) je suis mon nuage =) fatigue =) constante stable =) je saigne modérement =)les pompiers arrive a 10, 2 équipes, 2 médecins =) la route semble longue pour aller jusqu’à la maternité =) accueille chaleureux =) ma SF fait son contre rendu =) donne le placenta =)préconise une révision utérine car placenta pas entier =) poussé dirigé =) ocytocine =) expression abdominal =) perte de conscience =) constante qui se casse la figure =) on stabilise temps bien que mal =) AG =) révision

Pour finir que cela soit mon mari ou moi même nous avons été très zen a la maison; vraiment on a pas senti de panique comme a la maternité et on ne regrette pas, nous estimons avoir eu notre chance et cela aura été la seul et unique chance.



Ma SF est réputé pour accepter certain accouchement comme les AVAC 1, mais elle anticipe beaucoup et marche au filling donc jusqu’au dernier moment elle se resserve droit de dire non.

Pour un 3ème je demanderai un plateau technique mais même la je ne suis pas sur d'y avoir acces.

merci pour ta réponse et tes éclaircissements
tu dis que même pour un plateau technique tu n'es pas sûre d'y avoir accès, pourquoi?
j'envisage cette option là pour une éventuelle nouvelle grossesse

tu as conscience que tu as eu beaucoup de chance et tu ne tenteras pas le diable la prochaine fois, si j'ai bien compris?

Je pense que pour une question de sécurité il voudrons être sur place (même si il y a qu'une porte) après c'est une supposition
J'ai eu la chance d'accoucher chez moi dans le calme la sérénité comme je le souhaitais, je ne m'estime pas chanceuse de m'en être sortie car je pense que la chance n'a rien n'a y avoir mais une question de professionnalisme/ d'écoute et d’anticipation. Mais au vue de mes antécédents je ne le ferai pas une 3ème fois étant moi même persuader de l'issu hémorragique.

Nous avons vécu quelque chose de formidable avec mon mari et quand nous parlons de l'arrivé de Adèle nos yeux pétilles de mille feux, nous avons pris un risque mais nous ne l'avons pas pris avec n'importe qui et n'importe ou, les mains dans les poches. Nous nous sommes équipé et entouré de personne en qui nous avions confiance, nous avons pris en compte plusieurs périmètre (proximité maternité et pompier).
Le choix de SF est vite restreins mais dans ma région et région limitrophe nous avons la chance d'avoir le choix. Mais il est sur que si nous n'avions pas trouver la perle rare je prévoyais un accouchement dans l'eau dans la maternité.

Je suis admirative de la détermination que tu as eue pour cet accouchement, du fait que tu as parfaitement mesuré les risques et su t'entourer des bonnes personnes pour donner naissance chez toi.
J'aurais aimé faire cela aussi, mais je n'ai pas réussi à dépasser mes peurs, j'ai donc opté pour la maternité.
Je garde un merveilleux souvenir de la naissance de ma fille jusqu'à ce moment précis de la délivrance, après c'est confus, et j'ai un gout amer parce que je me dis que j'aurais peut être pu éviter cela, ou du moins le vivre autrement, avec d'autres personnes, formées, à l'écoute.
Je me suis sentie humiliée et les paroles blessantes m'ont fait plus de mal que l'hémorragie elle même

Tu n'a peut être pas tout les outils pour passer cette peur, mais j'ai envie de dire que le plus important dans un accouchement c'est le bon déroulement et la sorti de bb, ce qui se passe après est superflus tu peux donc tranquillement travailler dessus.

c'est vrai, l'accouchement s'est très bien déroulé et mon bébé est arrivé sans encombre, c'est le plus important! je vais quant à moi travailler sur mes peurs.
En tout cas, ça m'a fait du bien d'en parler, d'échanger avec toi qui a vécu cela.

  difficile de trouver des interlocuteur AAD

Par rapport à l'hémorragie, je ne suis pas sûre que d'accélérer la délivrance soit une bonne solution (comment ? poussées sans contractions ? appui sur le ventre ? ...) mais je ne suis pas sage-femme n'est-ce pas

J'avais lu quelque part que quand on laisse faire sans intervenir du tout, la délivrance peut se faire jusqu'à 24h après. Peut-être que si le placenta ne veut pas sortir, c'est justement que les vaisseaux ne sont pas assez "refermés", et si on tire dessus on risque l'hémorragie, que ce soit à la maternité ou à la maison (ça reste une intervention, même si elle est faite avec délicatesse).
Moi j'y ai eu droit aussi à la maison : pas d'hémorragie, mais un énorme placenta qui ne voulait pas sortir 2 heures après si mes souvenirs sont bons (pas de contractions malgré la tétée). Du coup la sage femme a un peu accéléré les choses, en me massant le ventre, en me faisant pousser.... le placenta a fini par sortir mais il en manquait un peu, donc révision utérine à vif (j'ai refusé le transfert, j'étais trop bien dans mon lit ). Je suis intimement persuadée que si on avait pu attendre encore quelques heures peinard, ça se serait fait tout seul, pourquoi pas vu que jusque là tout se passait très bien et naturellement ? Mais bon, la sage-femme ne peut pas passer la nuit sur place pour chaque accouchement, et elle ne peut pas non plus quitter les lieux tant que la délivrance n'est pas faite... Malgré tout, même en AAD on n'est pas toujours dans le naturel jusqu'au bout !

(désolée si des sages-femmes me lisent et trouvent ça délirant, ce n'est que mon sentiment personnel, non scientifiquement étayé  )

Il est sur que même chez nous il y a des contraintes et des limites (les notre celle de la SF), pour mon AAD je saignais modérément je ne sais pas se qui était juste de faire, attendre ou stimuler pour une délivrance?
Quoi qu'il en soit il était convenu que si elle estime le transfère nécessaire (dans le cadre de la délivrance et hémorragie) je ne pouvais le refusé, cette contrainte est accord passé a cause des mes antécédents.
Aurais-je perdu autant de sang, sans l'intervention médical, sans mon transfère je ne sais pas (j'ai été transfusé 48h après) mais les limites de ma SF était atteinte je les donc accepter sachant que par mon antécédence elle avait déjà fait un grand pas.

Ca fait rêver vos AAD :) (menfin sans les fins un peu moins sympatoche)

Ca me donne des frissons de lire tes histoires d'accouchement jennifer.... j'ai moi-même vécu un transfert en hélico suite à une hémorragie lors de la naissance de ma quatrième, à la maison, et j'avais été tellement mal accueillie à l'hôpital.....
Pour la cinquième, du coup, la SF ne voulait pas retenter un AAD (et moi non plus !!) et ça a été en plateau technique, sans aucun signe hémorragique finalement !!