s.O.S il ne veut pas goûter

Après une demi-heure ou presque de tâtonnements, et une motivation inégalée depuis une année et même plus que je connais l'existence des forums, j'entame la rédaction de mon premier message dans ce genre de lieu et pour ce type de destinataires. certes, je connais certains ou plutôt certaines des utilisatrices de ce forum, mais je ne m'étais pas encore lancée.

Bonjour à tous, donc !

J'écris pour vous exposer mon problème du jour et essayer d'y voir plus clair.

Voilà donc mon histoire.

Ce soir, pour le repas, J'ai préparé un plat de chou aux marrons. Il s'agit de l'un des plats que je préfère, j'en mange depuis toute petite chaque année au retour des feuilles d'automne et des châtaignes.
ma mère nous a donnés très tôt à tous l'habitude et le goût de cuisiner, et je cuisine donc à mon tour ce gratin automnal.

Mes années étudiantes ont vu s'espacer les occasions de le préparer, faute de pouvoir réunir les ingrédients nécessaires à son élaboration.

Fin août, après des vacances itinérantes et ensoleillées, j'avais ramené de la coopérative ardéchoise de l'Argentière un bocal de verre rempli de châtaignes cuites et pelées. Hier, en revenant d'un court séjour à la mer, un crochet à la biocoop m'a permis de me procurer les autres ingrédients nécessaires.

Recette
Faire cuire à la vapeur du chou et des pommes de terre. A côté, préparer une béchamel et faire sauter des lardons. Mélanger la sauce avec les lardons, les marrons dans leur pot en verre (ou ramassés, cuits et épluchés par vos soins) et du gruyère rapé de bonne qualité. Dans un plat à gratin, disposer les pommes de terre et le chou et recouvrir abondamment de sauce (tous les légumes doivent être couverts). Ajouter un peu de gruyère par dessus et faire gratiner.

Je fais moins ce plat aussi parce que les enfants n'apprécient pas spécialement les aliments mélangés et saucés.

Et ça n'a pas manqué, Lucien, en se mettant à table a décrété catégoriquement qu'il n'aimait pas la béchamel et qu'il ne toucherait pas à son assiette.
On a attendu un peu.

Je lui ai expliqué que c'était le repas de ce soir et qu'il fallait au moins goûter pour savoir si on aimait, qu'en plus il ne mangerait pas de gâteau (un brownies et un gâteau roulé au nutella) si il ne mangeait ps avant des choses meilleures pour son corps. (mère indigne, me-dis-je en tapant ces phrases sur le clavier de mon ordinateur, je sens plus ou moins consciemment que ces mots là ne sont pas les meilleurs pour la santé de notre relation).
Mais sur le coup, rien d'autre ne me vient.

Mon mari réagit. OK Lucien, su tu ne veux pas manger, alors il ne reste plus qu'à aller mettre ton pyjama et aller te coucher.
C'est ce qui s'est passé.
Lucien a mis son pyjama. Rapide retour à table pour constater que, c'était décidé, il n'allait pas goûter, et il a filé au lit emmené par son père.

Sans broncher.Vexé.
Moi, j'étais déjà un peu brassée. J'aurais pas réagi comme ça, mais je n'avais pas voulu intervenir dans la gestion de crise de Julien.

J'essayais de faire manger le petit frère, également rebuté par mon petit gratin. Avec lui, difficile aussi, on compte les cuillers, c'est mieux si il y a un petit lardon ou un morceau de châtaigne dans chaque bouchée, et on emploie abondamment, soit le "bon je te laisse faire tout seul", ou le gâteau pour carotte bien qu'il soit au chocolat.

Le repas se termine, et après le dessert, j'ai grimpé à l'étage pour voir Lucien. Il était pelotonné sous sa couette et m'a demandé si il restait du gâteau. Je lui ai dit que oui, et je lui ai expliqué que je n'aimais pas ce qui s'était passé ce soir. Je me suis lancée dans des explications de comment je me sentais et pourquoi j'aurai souhaité qu'il prenne part au repas, mais il est resté braqué sur ses positions.

Je lui ai dit qu'il avait l'air fâché et vexé, il m'a dit qu'il était énervé. Que la prochaine fois qu'il y aurait un plat comme ça, il le jetterait par terre. Nous avons encore un peu discuté puis un blanc. Lucien m'a demandé pourquoi je restais, je lui ai dit que je cherchais quelque chose à lui dire. Je me suis levée en lui souhaitant bonne nuit.

je me suis occupée ensuite de son frère pyjama, pipi brossage de dents. Et après lui avoir lu une histoire au coin du poêle, comme nous le faisons chaque soir Julien ou moi, je me suis couchée auprès de Lucien, dans son lit, mais collée du côté du lit d'Eliott (les deux lits sont tout proches), et je leur ai raconté une histoire dans le noir, puis je suis restée allongée auprès d'eux. Lucien m'a dit que des gentils parents l'auraient laissé rester à table sans manger, et que nous on était méchants. je lui ai expliqué que je n'aimais pas ce qui s'était passé ce soir et que je n'étais pas d'accord avec papa sur la façon de faire qu'il avait choisie; je lui ai promis que je discuterai et proposerai cette solution à son père. Il est d'ailleurs venu me relayer auprès des enfants, et il a tout de suite été d'accord avec cette idée, moins punitive.

En redescendant, je suis passée par la bibliothèque et j'ai empilé dans mes bras pour m'y replonger une série de bouquins sur l'éducation, en particulier "tout se joue avant six ans", vraiment daté sur certains trucs, et "rivalités frères-sœurs". On a ensuite passé un morceau de soirée plongés dedans, Julien redescendu, mon frère de passage pour le week-end et moi : j'ai lu à voix haute les BD, et on a rejoué certains dialogues tous les trois. C'était très intéressant, mais ça ne m'a pas précisément éclairée sur l'attitude à avoir face à la situation qu'on avait vécue ce soir.

(parenthèse: cependant, les dialogues des BD, remaniés, me paraissent fournir un excellent terrain d'étude pour intervenir en vie de classe par le biais du théâtre avec mes élèves de sixième: Sandrine, si ça te branche)

Donc, malgré l'absence d'éclairage par ces livres, mes idées sur les choses ont évolué:
On pourrait essayer de faire un petit conseil avec Lucien où on pose le problème et chacun propose ses solutions, comme préconisé par Faber et M.
On pourrait aussi essayer de ne pas aller à l'affrontement: goûter à tout, c'est de l'ordre des valeurs et donc, pas d'intransigeance souhaitable dans ce domaine.
pour le problème de ce soir, j'aurais donc pu imaginer des aménagements: ne pas tout mélanger et présenter aux enfants les pommes de terre avec lardons et châtaignes, avec possibilité de goûter le chou et la béchamel mais sans impératif; l'idée étant de ne pas cuisiner forcément autre chose pour eux mais d'adapter.

Julien était assez d'accord et nous avons convenu que nous agissions déjà souvent ainsi la plupart du temps.

Il faut dire que Lucien ne mange ni viande ni poisson (juste oeufs, saucisses et lardons depuis ses 18 mois) et cela m'inquiète un peu, je ne suis pas toujours sûre de compenser assez; J'essaye de mélanger souvent légumes et légumineuses, il mange pas mal d'oeufs et des galettes à base de tofu parfois.

Voilà mes préoccupations du soir.

Alors je ne sais pas, peut être que certains, certaines, ont des idées à propos du type de réponse qu'on peut apporter à une telle situation, qui je dois le préciser, se produit pour la deuxième fois cette semaine (il y a quatre jours, c'était ma compote maison qu'il ne voulait pas manger, m'assurant préférer exclusivement celles du commerce).

C'était un peu long, je pense que ce ne sera pas toujours le cas.

Bonne soirée à toutes.










Comment conclue-t-on un message de ce genre?
J'en ai lu plein avant ce premier que j'écris, mais là je ne sais plus.

Bonjour Marinette
Je t'ai reconnue au prénom de ton loulou ...

Merci de l'idée pour les dialogues : faire des ateliers pour les enfants autour de la communication serait aussi une excellente idée effectivement.

Je vais mûrir ton message dans ma tête avant de te répondre

Ce que ça m'évoque, en vrac : entre 3 et 6 ans, ce n'est pas l'âge de faire découvrir des choses aux enfants : ils n'aiment pas la nouveauté et sont vite rebutés (pour la plupart, pas tous).
Les forcer à cette période n'est pas une super idée. Mieux vaut attendre qu'ils aient passé 6 ans et qu'ils soient dans la soif de la découverte propre à cet âge .

Concernant le gâteau "carotte", à titre personel, j'évite ça parce que ça met le gâteau comme une récompense. Or on obtient une récompense quand on a fait un truc exceptionnel : ça veut dire que manger les légumes, c'est exceptionnel et ça demande un effort alors que manger le gâteau est un cadeau.
bref, niveau message passé sur l'alimentation, je n'aime pas .

ici, je ne force jamais à goûter les choses ... mais c'est vrai que mes enfants mangent de tout très facilement. Quand ils ne veulent vraiment pas, soit je propose autre chose (très rare parce que je n'ai pas envie de faire double repas), soit ils passent à la suite (fromage et dessert) comme si de rien n'était.

Je ne fais jamais un enjeu des questions alimentaires et ça marche plutôt bien mais c'est vrai que j'ai des enfants qui aiment manger (cause ou conséquence ? je ne sais pas).

J'ai envie de te poser une question : en quoi était-ce aussi important pour toi qu'il goûte ? Etait-ce parce que c'est un plat "familial" ? Etait-ce parce que tu avais passé du temps à le préparer ? Etait-ce parce que ton fils ne voulait pas goûter ? aurait-ce été la même chose avec un autre plat ?
Ca me parait important de te poser ces questions pour savoir quoi lui dire exactement si vous essayez une résolution de problème.

Chez nous on ne force pas à manger.
En revanche si on ne mange pas... on ne mange pas. Et on mangera mieux au repas suivant. Si c'est un plat nouveau, on goûte un petit bout et on voit ensuite, là c'est différent. Bon, j'essaie aussi lorsque je fais un plat moins apprécié par Lucas, de l'accompagner d'une chose qu'il aime beaucoup.
Par contre pas de chantage au dessert. D'ailleurs je n'annonce jamais s'il y a un dessert et s'il doit sortir de table pour une raison ou une autre, je ne sort le dessert qu'au repas suivant pour ne pas doubler la sanction.

Célinette a écrit:

Chez nous on ne force pas à manger.
En revanche si on ne mange pas... on ne mange pas. Et on mangera mieux au repas suivant. Si c'est un plat nouveau, on goûte un petit bout et on voit ensuite, là c'est différent. Bon, j'essaie aussi lorsque je fais un plat moins apprécié par Lucas, de l'accompagner d'une chose qu'il aime beaucoup.
Par contre pas de chantage au dessert. D'ailleurs je n'annonce jamais s'il y a un dessert et s'il doit sortir de table pour une raison ou une autre, je ne sort le dessert qu'au repas suivant pour ne pas doubler la sanction.

Moi ça m'arrive souvent de ne pas avoir envie d'un plat mais pas d'un autre au cours du même repas, donc je sers la suite comme si de rien n'était pour mes enfants. Il arrive d'ailleurs fréquemment qu'ils mangent seulement du plat et pas de dessert ni de fromage (parce qu'ils n'ont plus faim).

Idem pour la "sortie de table forcée" : je crois bien que ça ne m'est jamais arrivé ...

ci Pareil : si elle ne veut pas manger je ne force pas, parfois ce n'est pas le gouter mais le repas du soir....je n'aime pas trop qu'elle se couche le ventre vide ou quasi mais je ne peux la gaver comme une oie.
Tout comme Célinette je me dit qu'elle se rattrapera au repas suivant.
Je ne veux pas forcer mais au moins la faire gouter....JE ne veux pas que le repas tourne au rapport de force.

Le hic c'est qu'en ce moment (2/3 semaines) elle ne veut rien manger le soir et idem le matin. Par contre elle boit beaucoup. Visiblement elle mange bien voire même très bien le midi (chez nounou ou chez les mamies) = tout le monde nous dit qu'elle a un super appétit.....sauf à la maison ou alors pour manger des choses pas prévues au repas ou seulement en dessert.....

elle ne finit pas toujours son fromage alors qu'elle ne mangerait que ça à ses repas.....
bref, en temps normal ca ne me poserais pas de pbs mais la je trouve que ca dure tout de même....

pas toujours évident de prendre du recul dans ces situations !!!!

courage !!!!!

Rose a bien du mal à manger des légumes... Et cela depuis bien longtemps, l'étape de la diversification a été compliquée et ça ne s'est pas arrangé après! En revanche, chez sa nounou (2 fois par semaine) elle mange absolument de tout parait-il... Pendant longtemps, j'ai déroulé le repas normalement même si elle ne mangeait pas sa soupe ou autre chose sans compenser avec d'autres choses, sans donner plus des fromages dessert etc... Et en rappelant tout le temps que si elle avait encore faim ma foi il y avait de la soupe... Mais la situation n'a pas évolué! Alors j'ai décidé de changer de méthode et de lui dire calmement que si elle ne mangeait pas sa soupe, son repas était fini que ce n'était pas grave du tout qu'elle pouvait aller jouer ou rester à table... Résultat elle mange sa soupe, ou elle goute ce qu'elle a dans son assiette...Bien souvent elle goute un tout petit peu et prend un air assez dégouté mais parfois aussi elle choisit de finir son assiette et au moins pour ces fois là je me dis que je vais continuer encore un peu comme ça... Par contre je ne me mets jamais en colère avec cela je lui laisse les cartes en main tu goûtes, tu continues, tu ne goûtes pas, on continue sans toi... Voilà pour mon expérience, je préfèrerais que cela se passe autrement, mais je n'ai pas trouvé comment faire encore...

ici les gouts sont cycliques
c'est tu goutes et si tu n'aimes pas tu laisses
si grosse aversion pour qque chose je fais un truc à côté
pour les légumes je fais des "chtefoutoudanlapoil" coupés ou rapés ou émincés et ça passe impec
là de proposer sans forcer du choux fleur en gratin à Alice sur qques mois ben elle en mange deux assiettes maintenant
qunad je pense que mon grand on l'obligeait à manger encore et encore quand il voulait plus ...

lilotte a écrit:

Rose a bien du mal à manger des légumes... Et cela depuis bien longtemps, l'étape de la diversification a été compliquée et ça ne s'est pas arrangé après! En revanche, chez sa nounou (2 fois par semaine) elle mange absolument de tout parait-il... Pendant longtemps, j'ai déroulé le repas normalement même si elle ne mangeait pas sa soupe ou autre chose sans compenser avec d'autres choses, sans donner plus des fromages dessert etc... Et en rappelant tout le temps que si elle avait encore faim ma foi il y avait de la soupe... Mais la situation n'a pas évolué! Alors j'ai décidé de changer de méthode et de lui dire calmement que si elle ne mangeait pas sa soupe, son repas était fini que ce n'était pas grave du tout qu'elle pouvait aller jouer ou rester à table... Résultat elle mange sa soupe, ou elle goute ce qu'elle a dans son assiette...Bien souvent elle goute un tout petit peu et prend un air assez dégouté mais parfois aussi elle choisit de finir son assiette et au moins pour ces fois là je me dis que je vais continuer encore un peu comme ça... Par contre je ne me mets jamais en colère avec cela je lui laisse les cartes en main tu goûtes, tu continues, tu ne goûtes pas, on continue sans toi... Voilà pour mon expérience, je préfèrerais que cela se passe autrement, mais je n'ai pas trouvé comment faire encore...

Ici on tourne comme ça depuis quelques années... Et j'avoue que c'est par périodes, il y a des périodes où monsieur n'aime plus rien, même le riz... Il a toujours le choix de manger ou non. Mais pas de passer direct au dessert.

Ici on a tout fait : le "tu goutes, sinon tu n'as rien d'autre" - le "interdit de quitter la table avant d'avoir fini son assiette"

Maintenant, on a totalement lâché prise face aux repas, ce n'est plus du tout un enjeu capital pour nous : on propose, les enfants disposent !
Chacun mange ce qui lui fait envie dans le repas présenté (même si bien entendu on propose toujours de goûter au plat) et il n'y a plus de privation de dessert ou quoi que ce soit.

Après tout, ce n'est que de nourriture que l'on parle, quelque chose qui sert uniquement à faire avancer nos corps.

Nous mettions une trop grande pression sur nos enfants avant : manger pour nous faire plaisir, pour être polis, pour être "grands", pour être en bonne santé, patati patata......

ici on sert, appelle "le repas est servi".
vient manger qui veut, en general tout le monde, parfois william ne vient pas quand il est en phase sans appétit. et quand vient le fromage et le dessert, pareil, un appel, vient qui veut (puisque les enfants sont repartis jouer pendant que nous on papote à table).
avant je donnais une portion "normal", maintenant, s'il en veut 2-3 fois je le ressers. comme nous il a des phases : viande, légumes, pomme, chocolat, fromage etc... alors pourquoi moi j'écouterais mon corps (et m'empiffrerais d'un truc jusqu'à avoir eu ma dose), et pour lui, je ferais autrement? donc il mange ce qu'il veut, en respectant des heures de repas que j'essaye d'aligner avec leurs cycles d'appétit.

il me dit parfois le fameux "j'aime pas".
si c'est une nouveauté, je lui dis qu'on ne dit pas "j'aime pas" quand on n'a pas gouté. s'il ne veut pas en manger, il faut dire "je n'en veux pas" ou "je n'en ai pas envie". mais il est completement libre d'en manger. si je me suis donné du mal à cuisiner, je lui explique que j'aurais voulu qu'il goute, comme pour remarquer les efforts que j'avais fait, mais que si vraiment ça le tente pas, je comprendrais.
si c'est un plat ou des ingredients qu'il connait, je releve la liste des ingredients "d'habitude tu aimes le poulet, les carottes, les champignons..." "je pense que tu aimes toujours ça, mais c'est juste qu'aujourd'hui tu n'as pas envie d'en manger."

voilà, ça peux donner des idées, en piochant dans les témoignages de tout le monde!

melplan a écrit:

il me dit parfois le fameux "j'aime pas".
si c'est une nouveauté, je lui dis qu'on ne dit pas "j'aime pas" quand on n'a pas gouté. s'il ne veut pas en manger, il faut dire "je n'en veux pas" ou "je n'en ai pas envie". mais il est completement libre d'en manger. si je me suis donné du mal à cuisiner, je lui explique que j'aurais voulu qu'il goute, comme pour remarquer les efforts que j'avais fait, mais que si vraiment ça le tente pas, je comprendrais.
si c'est un plat ou des ingredients qu'il connait, je releve la liste des ingredients "d'habitude tu aimes le poulet, les carottes, les champignons..." "je pense que tu aimes toujours ça, mais c'est juste qu'aujourd'hui tu n'as pas envie d'en manger."

oui ici aussi, j'ai constaté que le "j'aime pas" veut généralement dire "je n'ai pas envie" (surtout quand il est dit pour un truc qu'ils adorent habituellement ).

Donc je reformule juste "aujourd'hui tu n'as pas envie de manger ça." ... Des fois - souvent - ça suffit à dérider l'enfant et du coup, il mange ...
Parfois ça ne marche pas et on passe à autre chose. Souvent dans ce 2e cas, l'enfant (souvent Ysaline) va demander si elle peut avoir telle ou telle chose qui lui fait plus envie (un truc de la veille qu'elle a bien aimé par exemple).

il suffisait d'en parler:
hier soir galettes de légumes secs, William me dit "maman c'est délicieux ta recette" et il "dévore".
et ce midi, je sers la même chose : "j'aime pas ça"
moi "pourtant hier tu m'as dis que tu aimais?"
lui : "oui mais là, j'en veux pas". il commence à reformuler de lui même.
en fait il était fatigué en rentrant de l'école, comme souvent, du coup il a preferé se vautrer dans le canapé. au fromage, il est venu manger une bouchée, puis il a croqué 1/2 pomme.
c'est mon appétit de moineau d'amour ce petit bonhomme.
d'ici ce week-end il va engloutir pendant 2 jours, et puis reprendre son rythme de croisière.

ce matin, pour la 1ere fois il n'a rien voulu manger au réveil, moi qui suis une bonne mangeuse, j'ai eu bien du mal à garder pour moi mes peurs, mais j'ai vite repensé qu'il était une personne bien distincte de moi, et après tout, s'il a pas faim, c'est comme ça. du coup on a été à la salle de bain, et après il est allé à table boire son lait.

être mère, ça en demande du lacher-prise!

nous on a aussi un moineau pour manger depuis une bonne année.
on a essayé plusieurs méthodes. en ce moment je me prends moins le chou car passé un moment je m'énervais facilement car ça me stressait qu'elle mange rien.
mais maintenant je vois bien que quand elle a faim elle mange ce qu'elle a dans son assiette. les legumes c difficile de faire passer mais j'essaie tjs.
et si elle veut pas du plat, j'insiste pour qu'elle en mange un peu aidée par maman puis après fromage et fruit!!!
j'évite de me facher pour le repas!!inutile!! sinon repas = punition!
pas top je pense!!!

comme je le pensais, il a dévoré ce week-end. et ce midi, retour d'école, il est allé direct à la sieste. mais à son reveil, je lui sers quoi? un repas ou un gouter?!

Merci pour vos messages...

Nous gagnons en souplesse, ces derniers temps, et finalement, on s'y fait... et ça se passe mieux pour tout le monde!

Avoir des échos de ce que font les autres (qui sont dans l'alternative) et se replonger dans les bouquins des ateliers est assez incontournable pour progresser, de mon point de vue...

Le fait de reformuler un"je n'aime pas" en "je n'en ai pas envie" me parait très riche, et pour ce qui est de goûter, chacun est maître de ses choix.