Les futurs rythmes scolaires

Mamode a écrit:

Je suis "pour pour pour" trouver un rythme qui respecte celui des enfants.

Maintenant je veux aussi que le gouvernement donne des solutions aux femmes qui garderont leurs enfants pd le périscolaire tout en essayant de travailler quand ils sont en classe. Soit 5h15/jour moins les temps de trajet disons 4h30 par jour.

Si je travaille 4h30 par jour pour respecter le rythme de mon enfant, je ne suis plus sûre de cotiser assez pour la SECU, avoir une mutuelle, payer mes factures ... je ne parle même pas de ma retraite !!! Je suis convaincue que les femmes seront les premières touchées par ces choix politiques. Et qu'une nouvelle popérisation va arriver. Ou tu ne bosses pas et tu n'as pas de fric. Ou tu bosses et ton fric ira à une nounou pour compléter les 4h30 de vide qui correspondent à une journée d'adulte au travail. Ou tu bosses et ton gamin reste à l'école dans quelles conditions ??? Quand y a pas de fric dans une société en crise, y a pas de fric. Et le bénévolat à l'école faut arrêter là ...

Je rejoins Cyrielle dans le fait que c'est un projet qui concerne toute l'organisation de notre société et pas seulement l'amélioration d'un rythme scolaire.

Ce qui a été dit lors de notre première réunion publique est que pour réformer une organisation de société, il faut bien commencer à quelque part, donc pourquoi pas commencer par nos enfants...
Bruno avait cité l'exemple d'un pays du nord qui avait mis 10ans pour faire cette réforme.

Après je suis d'accord avec toi car je suis effectivement directement touchée dans mon travail à domicile. Et je discutais avec des nounous elles aussi s'interroge vivement.

Mais voilà soit on pense rythme de l'enfant et on s'adapte, soit on pense à nos rythmes d'adulte et l'enfant s'adapte.
Une amie me disait, les enfants n'ont pas une place de choix dans notre société, il leur faut suivre nos rythmes de dingues.

J'avoue que je ne sais quoi penser...

Moi, ça me rend cette réforme d'hypocrites!

On parle de suivre le rythme de l'enfant. Soit. Je m'étais dit que si c'était le samedi matin qui srait travaillé, ça se justifiait niveau rythme. Mais là, qu'entends-je? Des dérogations pour le samedi matin? C'est se foutre de la gueule du monde ! En quoi 5 jours d'école puis 2 jours de repos vont arriver à rythmer nos enfants???

PLus ça va , plus je me pose la question de l'enseignement à la maison...

je vois pas bien comment ça va réduire les inégalités sociales de faire des activités périscolaires facultatives, payantes et par du personnel non qualifié

on veut prend comme modèle l'allemagne ou les pays nordiques, mais faut alors se donner les moyens. et savoir qu'en Allemagne les femmes qui ont des enfants ne travaillent pas.

Cadoro a écrit:

je vois pas bien comment ça va réduire les inégalités sociales de faire des activités périscolaires facultatives, payantes et par du personnel non qualifié

on veut prend comme modèle l'allemagne ou les pays nordiques, mais faut alors se donner les moyens. et savoir qu'en Allemagne les femmes qui ont des enfants ne travaillent pas.

Ca c'est une sacrée avancée pour la société!!!

Et j'édite que c'est une des grandes raison qui fait qu'en allemagne les familles nombreuses ne sont pas légion!

Je suis assez d'accord.

Si le non-travail des mamans allemande est une conséquence du choix sur les rythmes du système éducatif, alors j'ai un peu du mal à considérer que c'est un système qui réussit.

Si le système permettait (y compris financièrement) de laisser un vrai choix de travailler ou non à la mère et/ou au père d'un enfant en début de scolarisation, ce serait autre chose...

Dans certain pays d'Europe du Nord, il est par exemple possible d'avoir un temps partiel aménagé à la journée pour les parents (père ou mère) qui souhaiterait récupérer leurs enfants à la fin du temps obligatoire...


Aurélie, tu sembles "scandalisée" (comme beaucoup d'autres parents et enseignants) par la perspective d'une semaine continue, serais-tu d'accord de m'expliquer pourquoi ?

J'avoue ne pas partager ce positionnement. Mon expérience professionnelle (je ne suis pas encore concerné en tant que père), a tendance à me montrer plutôt le contraire (en terme de rythme principalement, j'ai quand même travaillé un peu le samedi matin, j'ai conscience des avantages "sociaux" que cela avait). Plus la semaine est hachée, plus c'est compliqué pour les enfants de s'investir dans les apprentissages, de se canalyser, etc...
Les journées les plus difficiles sont presque toujours des retours après une grève ou un jour férié qui a cassé le rythme habituel de la semaine.

La chronobiologie dit aussi qu'il vaut mieux une semaine continue pour réduire le nombre de "désynchronisation" pour les enfants (rapport Inserm sur le rythme à l'école de 2001 et d'autres avant et depuis)
Je sais qu'il faut prendre ces études avec des pincettes car le rythme d'un point de vue purement chronobiologique ne prend pas en compte les réalités familiales, professionnelles etc...

Je comprends les avantages du samedi et d'un certain point de vue ceux de la semaine de 4 jours, ùais j'ai du mal à comprendre pourquoi une semaine de 5 jours continue ne pourrait pas être adaptée au rythme des enfants (je ne parle pas forcément de celle qui nous est proposée).

Je n'aurai pas réagi pareil avant d'avoir une fille scolarisée. J'aurais même préféré le mercredi travaillé au samedi.

En tant que maman, je vois bien combien ma fille est déphasée chaque fin de WE. Pourtant, on essaie de garder " un rythme". Mais rien à faire, ma fille est crevée le lundi matin. Et je récupère en séance le lundi matin des patients complètement éteints...

J'avais lu une étude qui montrait justement que ce rythme - 2 jours travaillés, 1 jour de pause, 2 jours 1/2 travaillés, 1 jour de pause- permettait justement d'éviter ce phénomène de déphasage.
Mais apparemment, il y a autant d'études que de résultats différents...

Après, je comprends ce que tu veux dire pour l'investissement dans les apprentissages.

J'ai réagi un peu excessivement parce que j'ai vraiment l'impression qu'on veut nous faire avaler n'importe quoi.
Mais je suis tout à fait consciente que pour faire bouger le système, il faut bien commencer par un bout du problème.

France Inter - Là-bas si j'y suis - émission du 22.02.13 sur "Les vieux"

Actuellement :
- 1/3 des femmes à la retraite ont une pension de 400 euros par mois
- un autre 1/3 de 800 euros (le seuil de pauvreté est 886 euros (de mémoire))
- le dernier 1/3 elles sont au-dessus