mon BB comprend tout, je m'interroge ?

hello !

j'ai emprunté à l'assoc le livre "mon BB comprend tout" d'Aletha Solter, je suis entrain de le lire mais je m'interroge beaucoup...j'ai beaucoup laissé pleurer mon premier et pour mon deuxième c'est un peu tout l'inverse...en fait quand il pleure, ma réaction naturelle c'est de chercher pourquoi il pleure, de répondre à son besoin et je préfère trouver des solutions pour calmer ses tensions plutot que de le laisser pleurer pendant des heures...et là je lis ce livre et je me demande si mon raisonnement est bon...
je trouve qu'elle y va fort quand même avec ces histoires de dépendance aux drogues...et cette histoire de surallaitement ?!? finalement même le portage revient à empêcher les pleurs !!
franchement j'ai du mal à adhérer...qu'en pensez-vous ? avez-vous tenter sa méthode ? et comment faire pour laisser pleurer un BB tout en le tenant mais sans mouvement en gros puiqu'il ne faut pas le bercer ??!!

bon si je me pose toutes ces question c'est parce qu'il se réveille encore 2 ou 3 fois par nuit et qu'il tète la nuit à chaque réveil et que je fatigue car ça dure depuis 6 mois....

alors je lis un peu toutes les sortes de livres, j'ai lu aussi Pantley mais du coup que faire entre toutes ces méthodes et ces conseils....

Mon expérience perso :
4 filles qui n'ont jamais pleuré plus que ça, aux nuits paisibles...
1 gars qui dès la naissance a exprimé un besoin immense de contacts, de tétées. Jusqu'à ses 4 mois, j'étais perdue, déroutée par ses pleurs, inquiète, à bout....Puis j'ai rencontré les filles de l'assoc', acheter une écharpe et suivi mon instinct.
Comme toi, j'ai cherché son besoin, souvent une tétée le calmait donc pourquoi s'en priver ? Jusqu'à environ ses 12 mois, yanis tétait minimum une fois par heure, jour et nuit. Je sais à quel point c'est épuisant, quand tu dois assurer la journée...Nous avons cododoté, ainsi les multiples tétées de nuit étaient plus agréables pour moi : pas besoin de me réveiller, BB gratouillait Maman, je lui présentais le sein sans même ouvrir un oeil :)

Je n'ai pas lu ce livre, donc je ne sais pas pourquoi il est mentionné que bercer son enfant est risqué ? Même dans l'écharpe, j'ai instinctivement un mouvement de balancier pour apaiser mon enfant.

Je pars du principe que si notre proposition ne convient pas (tétée, câlin, berçage...), notre enfant saura nous le signifier. Et à nous de nous adapter. Mais je ne pense pas que proposer le sein empêche un enfant de s'exprimer.
Et pourquoi le laisser pleurer ? en quoi est-ce naturel de pleurer ?

Oui, il y a les pleurs de décharge, le soir, dans les premiers mois. Mais à 6 mois, je pense que ton petit exprime son besoin de toi, du Papa, de contact..Après avoir écarté toutes les autres hypothèses bien sur (faim, soif, change mouillé, douleur, etc....)

A part ta fatigue, quels obstacles se dressent pour que tu hésites à le consoler ?

Quand j'ai voulu apprendre à Fiston à s'endormir dans son lit seul le soir, je n'ai pas pu me résoudre à le laisser pleurer. Donc au début je l'endormais au sein, puis petit à petit, par fatigue, j'ai décidé de l'accompagner dans ses pleurs.
Je lui parlais, le caressais, lui expliquait mes besoins. Il pleurait certes, mais pas seul. Et très vite, il a appris à s'endormir seul.

Voilà pour mon expérience. Personnellement, je n'aurais jamais tenu nerveusement si je n'avais pas porté Fiston 24h/24 ou presque, donné le sein à volonté jour et nuit. Yanis est un enfant avec un fort besoin de contact et de "sécure", c'était vital pour lui. Depuis que j'ai compris ça, j'ai vu mon bébé évoluer paisiblement, et ça, ça n'a pas de prix, quoiqu'en dise les LIVRES.

En tout cas, je t'envoie toutes mes pensées pour ces moments de doute, de fatigue, et de tatonnements.

Merci Ingrid pour ton témoignage, ça me fait toujours du bien de voir que d'autres mamans agissent comme moi et finalement s'en sortent bien à la fin !
en fait je suis toujours en train de me remettre en question et chaque fois que je lis un livre avec des arguments bien ficelés ça me perturbe car je me dis "est-ce que je fais bien ci ou ça..." est-ce que je vais en faire un enfant qui ne sera pas autonome, qui ne dormira jamais dans son lit, qui voudra toujours n'être qu'avec moi....
bref je me torture l'esprit et en oublie parfois d'être naturelle et de faire comme je le sens...
mon fils aussi a énormément besoin de contact et d'être rassuré donc j'essaie de tout lui donner mais parfois avec la fatigue et les commentaires des gens, je remets tout en question !! puis ça me passe...
C'est vrai que les tétées de nuit j'en ai marre et je pense qu'il n'arrêtera pas de lui-même mais l'étape "apprendre à s'endormir seul" viendra plus tard car là je ne m'en sens pas capable et je pense qu'il n'est pas prêt non plus.

Merci encore, c'est vraiment bien de pouvoir papoter sur ce forum et de se faire comprendre et aider !!!!
A bientôt !

J'ai lu aussi ce livre quand mon aîné avait 3 mois et je me suis posé les mêmes questions que toi au début, j'étais même un peu déroutée car je ne m'attendais pas à ça.
Pourtant même si je ne suis pas d'accord avec la notion de surallaitement ni avec les "mécanismes de contrôle" en toutes circonstances (même si je trouve cette idée justifiée dans certains cas), j'ai trouvé des choses intéressantes dans ce livre. Il m'a permis d'accompagner les pleurs que je ne savais pas (pouvais pas?) apaiser.
Je n'ai jamais laissé pleurer mes bébés, j'ai toujours cherché à les calmer. Quand tous les besoins vitaux étaient satisfaits (faim, soif, contact, couche) et qu'ils continuaient à pleurer je les gardais dans les bras en les assurant de ma présence, en cherchant à mettre des mots sur ce que je pensais qui n'allait pas ou tout simplement en étant là.
J'ai trouvé ça très déculpabilisant de lire que parfois les pleurs sont des décharges d'un trop plein d'émotions et que notre rôle est juste de les accompagner.
Je l'ai particulièrement vécu avec mon grand qui est très sensible et qui avait de grandes crises de pleurs quand on voyait trop de monde par exemple.

Je suis tout à fait d'accord avec Ingrid quand elle dit de faire confiance à nos enfants: ils savent très bien nous guider. Et je rajoute que l'essentiel c'est aussi de se faire confiance à soi en tant que parent. Chaque parent est le spécialiste de ses enfants, les livres sont une ressource qui peut aider mais pas un "mode d'emploi". Multiplier les lectures et les échanges d'expériences avec les autres, c'est s'offrir des "ingrédients" pour faire la recette spécifique de l'éducation que nous offrons à nos enfants. On prend, on essaie, on adapte. Au final on ne garde que ce qui nous convient
Enfin c'est comme ça que je vois les choses

Exactement comme Sandra, j'ai trouvé très déculpabilisant de simplement accompagner mon bébé dans ses pleurs si tous les besoins étaient comblés. En fait je n'avais juste pas pensé à cette solution... Accompagner ses pleurs en lui montrant que je suis là ! Depuis j'arrive à accepter les pleurs et accepter que je n'ai pas forcément la solution... Mais je suis toujours là.