Comment intervenir (ou pas) entre nos enfants, ceux des autres et leurs parents

Bonsoir,
Je poste un peu à chaud une question qui me trotte dans la tête ou plutôt une réaction que j'ai eu et qui me travaille.
Cette après-midi, nous étions avec mon fils d'un an dans un lieu d'accueil parents-enfants. Il jouait à côté d'une petite fille de 2,5-3ans de laquelle il s'est approché à un moment. Celle-ci a exprimé tout de suite son mécontentement "ah non !" Je suis restée au départ observatrice veillant à ce que mon fils ne lui prenne pas son jouet mais lui laissant la liberté de s'approcher quand même. Puis à un moment donné il s'est approché en tendant le bras vers un jouet proche d'elle mais avec lequel elle ne jouait pas et celle-ci l'a poussé violemment et mon fils est tombé. Je suis intervenue pour relever mon fils et j'ai fait un geste pour éloigner la petite fille de lui et lui ait dit que cela n'était pas possible. Là sa mère qui était un peu plus loin se rapproche et me dit sur un ton agressif "c'est bon je vais lui dire" du genre tu parles pas à ma fille. Je ne m'attendais pas à cela du coup je lui ai répondu un peu bêtement qu'elle allait attendre quoi pour lui dire, que mon fils se fasse pousser ?
Bref la discussion n'était pas possible, j'ai juste entendu ensuite la mère expliquer à sa fille qu'il fallait qu'elle prête les jouets sans rien lui dire de son geste violent vis à vis d'un autre enfant et en plus plus petit qu'elle.
Ma question vis à vis de cette situation est et vous comment réagissez vous (ou ne réagissez vous pas) dans ce type de situation ?
Moi je me suis sentie agressée et j'aurai aimer être plus calme et confiante pour expliquer à cette mère que j'aurai fait la même remarque à mon fils (lui dire qu'il ne pouvait pas, n'avait pas le droit de pousser une autre personne et que en plus on doit prendre soin des plus petits que nous).
Je me suis déjà retrouvée plusieurs fois à devoir intervenir pour "protéger" mon fils d'enfant plus grand alors que d'autres font attention, comment cela se passe t'il pour vous ? Avez vous des astuces ?

juste une question : les accueillants présents ne sont pas intervenus ?

Non en fait, il y avait beaucoup de monde à ce moment, du coup pas d'accueillant à ce moment. Je me suis fait la réflexion que j'aurai bien aimé en effet.

Quand c'est comme ça, j'applique la méthode toute simple qui consiste à s'occuper de mon enfant uniquement si c'est lui la "victime". J'estime que ce n'est pas à moi de sanctionner ou dire quelque chose à l'enfant agresseur.
Egalement, si c'est mon enfant qui agresse, je m'occupe en priorité de l'enfant agressé avant de me tourner vers mon enfant qui est en faute.

En général, ça passe bien, du moins j'ai jamais eu de soucis avec un autre parent dans ce genre de situation. Et si le même enfant continue malgré tout, j'emporte mon enfant plus loin.

Enfin ça c'est quand ils sont petits, maintenant avec ma 8ans, c'est plus complexe à gérer quand il y a conflit...  

Oui effectivement, ça peut être une piste. Il faut juste que j'arrive à ne pas réagir trop dans l'émotion !
En fait de mon côté, ça ne me dérange pas qu'un autre adulte intervienne auprès de mon fils pour lui rappeler les règles de base (ex. Ne pas taper...) tant que c'est fait avec bienveillance.

Perso je n'aime pas qu'un adulte que je ne connais pas intervienne directement sur un de mes enfants. Ca me mets très mal à l'aise et je suis direct dans la défensive. Surtout si petit.
C'est très personnel, mais je pense que je ne suis pas la seule à ne pas aimer ça, même si c'est fait avec bienveillance, j'estime que c'est mon boulot.
Si mon enfant est mis sous la surveillance d'un autre adulte alors pas de soucis pour que celui-ci intervienne par contre.

Effectivement, je comprends mais que fais tu si l'autre adulte n'intervient pas ?
Je pense aussi que simplement en tant que personne nous avons notre "mot" à dire sur ce dont nous sommes les témoins. Cela peut être fait sans prendre la place de l'autre (ex sans prendre la place de l'autre parent). Dans cet espace d'accueil certains enfants sont "laissés" sans que les parents n'y prêtent attention.

Je suis d'accord avec ce que dit Vougy, je fonctionne pareil. Et je n'aime pas non plus qu'un adulte intervienne auprès de mon enfant pour "lui faire la leçon".

Mais je ne pense pas que j'ai mon mot à dire sur telle ou telle situation car je ne connais pas la personne en face. Mon intervention peut être prise pour un jugement et la personne peut se sentir agressée par exemple et puis ce n'est pas mon tempérament non plus!
Si une situation me dérange je m'écarte ou je pars.
Parfois on voit que la personne est ouverte à la conversation alors on partage ensemble.

Après ça dépend du contexte et de la situation! :-)

Effectivement tout dépend du contexte.
En tous cas je ne parlai en aucun cas de leçon de morale ou autres. J'avais juste besoin de partager ce que j'avais vécu en tant que parents d'un jeune enfant qui se pose pas mal de question.
J'ai ma réponse avec l'intervention de Djoulay, je crois que ça aurait été le rôle des accueillants de pouvoir en dire quelque chose.

Pareil que Vougy et Phydgette avec les adultes que je ne connais pas. Et même parfois quand j'interviens auprès d'enfants qui ne sont pas les miens mais que je connais, je suis moi-même mal à l'aise  
Le compromis (que j'utilise plus souvent avec les adultes mais qui peut fonctionner avec des enfants) c'est de réexprimer notre règle à haute voix. Par exemple, dans ton cas dire à ton enfant "tu as peur/mal quand la petite fille t'a poussé. Il est interdit de pousser"
Dernièrement, mon fils a dit à la copine de mon frère qu'il s'était déguisé en princesse pour halloween et elle s'est moqué de lui. J'ai vu qu'il était vraiment mal à l'aise et au lieu de parler à ma belle-sœur directement je lui ai parlé à lui en disant que certaines personnes trouvent bizarres que les garçons s'habillent en fille mais que le principe du déguisement c'est d'être ce qu'on n'est pas. Comme ça je le rassure lui et je fais passer mon message indirectement

Merci Sandra, effectivement, j'essaierai ton approche (si j'arrive à ne pas me laisser déborder par l'émotion de la mère surprotectrice je trouvai important de pouvoir redire à mon fils que pousser était interdit, en plus de le rassurer bien sûr, sinon je ne vois pas comment il peut l'intégrer au bout du compte. Avec ton idée, c'est clair pour moi !