Apprentissage de la Propreté difficile

Bonjour,
Me voilà toute nouvelle sur ce forum. Pour me présenter, je m'appelle Sabrina et suis maman de 2 enfants, Margot (3 ans 1/2) et Arthur (22 mois). Margot est insulino-dépendante depuis 1 an maintenant. Nous gérons cela plutôt bien à présent, après quelques passages difficiles. Dans l'ensemble, tout va bien. A côté de cela, nous sommes confrontés à une réelle difficulté de faire accepter les toilettes à Margot. Et oui... à 3 ans 1/2, elle n'est toujours pas propre et revendique même son état! Nous avons, il me semble, à peu près tout essayé depuis 1 an. Après la découverte de sa maladie, nous avons lâché l'affaire quelques temps, histoire de ne pas en rajouter. Mais depuis quelques temps, et avec l'été, nous lui avons reproposé le pot, les petits wc, lui montrant combien cela pouvait être bien, amusant, etc. Toutes les formules (ou presque) y sont passées. Margot n'en démord pas. Elle accepte les petites culottes, mais se retient. Et quand elle n'en peut plus, elle réclame une couche pour faire dedans. Au début, nous lui en mettions une, nous disant que cela viendrait tout seul... quand elle l'aurait décidé. Mais les mois passent, et Margot ne veux pas faire ses besoins ailleurs que dans la couche. En parallèle, Arthur commence à ne plus vouloir mettre de couche. Et Margot (en petite maman modèle) lui dit qu'il faut qu'il aille au pot ! Alors qu'elle-même ne veut pas y poser ses fesse ! C'est un comble! Nous tournons le problème dans tous les sens depuis qu'elle a 2 ans... et maintenant, avec Arthur, je crains qu'il ne suive le même parcours. Il joue beaucoup avec le pot mais ne fait pas dedans. Même si je pense que c'est encore trop tôt pour lui, et que je me dis qu'il a le temps, je ne peux m'empêcher d'angoisser à l'idée que ça prenne autant de temps que pour Margot! Comment arriver à gérer cette étape malgré les paroles rassurantes, l'effort de communication et d'écoute? A bout, nous avons même essayé le chantage Sans succès non plus. Je suis fatiguée et lasse de cette situation. Je ne sais plus comment (ré)agir avec elle. Si quelqu'un à une idée, je suis toute ouïe !

Vraiment ? Pas une seule petite réponse ???

Bonsoir ;-D

Je n'ai pas connu ce cas avec mes enfants...Mais ma deuxième a aussi eu très longtemps des difficultés à faire ses besoins aux toilettes.
Nous avons beaucoup parlé avec elle, comme vous.. finalement, elle acceptait de faire sous la douche ou dans le bain. elle devait avoir 3 ans, je pense...Et à 3 ans 1/2, elle est rentrée à l'école et tout s'est réglé !! Je ne sais pas d'où venait son blocage...
Ta fille va-t'elle à l'école ? Si oui, comment cela se passe là-bas ?
En as-tu parlé à ton médecin ? Un ostéo ?

Personnellement, je lui laisserais les couches. J'éviterai d'en parler plus que nécessaire pour ne pas lui "mettre la pression". Mais c'est mon avis perso hein !

Je te souhaite bon courage pour ces moments bien stressants...

Merci beaucoup! Hélas, nous avons déjà essayé de lui laisser les couches et de ne plus trop en parler. Mais là, avec le petit frère qui commence aussi à vouloir ôter les couches, c'est difficile de ne pas aborder la question avec elle, forcément... D'autant plus qu'Arthur semble bien décidé à ne plus en mettre. Cela fait 4 jours qu'il fait sur le pot, enlève sa couche tout seul sans qu'on lui dise quoi que ce soit. Pour Margot, elle semble faire un blocage. Je ne sais pas pourquoi. Elle ne va pas à l'école, donc, pas de pression à ce niveau là. J'ai pensé à l'ostéo, effectivement. Peut-être qu'il pourrait "débloquer" des tensions ou quelque chose... je ne sais pas. Mais je vais explorer cette piste-là. Merci pour tes encouragements, ça fait du bien! :)

Elle ne manifeste aucune douleur au moment de se soulager ?

Après, elle a très bien compris qu'il est dans l'ordre normal des choses d'être propre, vu qu'elle encourage son petit frère.
Donc, c'est qu'il y a "blocage" quelque part...Psy ou physique...Parfois, le fait qu'un professionnel (médecin, infirmière, psy, ostéo...) en parle directement à l'enfant suffit à débloquer la situation.

Je pense qu'il faut vraiment essayer de séparer son acquisition de la propreté, de celle de son frère, qui apparemment se met en place tout naturellement.
Je sais combien c'est difficile...
Mais peut-être vraiment ne plus rien dire, ni manifester pendant quelques temps ? En attendant de rencontrer un professionnel ?

ce ne sont que des pistes, hein, j'essaie de m'imaginer à votre place de parents, désemparés...
Bon courage

Une petite question : est-ce que vous lui avez simplement dit que souvent, quand on commence à faire caca dans le pot ou les toilettes, on a un peur, pour des raisons qu'on ne s'explique d'ailleurs pas très bien.
Que beaucoup d'enfants en passent par là et qu'un jour on y arrive tout simplement ;-).

Je crois que ça s'appelle "être propre à la couche". Si elle se retient et se lache dans la couche c'est qu'elle est quand meme propre.

J'ai lu pas mal sur le sujet car mon fils avait un pb pour le caca il avait très peur et commençait à se constiper. En fait il faut essayer de lacher complètement et de se détacher que ce ne soit plus un problème, souvent l'enfant veut montrer, inconsciemment bien sur, qu'il ne veut pas grandir ou alors il exprime autre chose mais ça c'est le travail d'un pédopsy. Elle va à l'école? comment ça se passe là bas?
Bref faire le maximum pour que vous lachiez de votre coté qu'elle se rende compte que ce n'est plus un problème pour vous que ça devient naturel.

Oui, j'ai lu aussi quelque part que comme elle arrive à se retenir, elle est quand même "propre", en effet. Je sais qu'il faut que nous distinguions la propreté d'Arthur et la sienne, car cela semble être vraiment différent. Ils ne la vivent pas de la même façon, et je m'en rend compte de plus en plus. Après, c'est vrai que je ne lui ai tout simplement pas dit que c'était normal d'avoir un peu peur. Je lui ai dit que nous aussi avions été petits et que nous aussi avions porté des couches. Je vais essayer sous cet angle. Je sens bien qu'elle voudrait, mais qu'il y a quelque chose qui l'en empêche. Je voudrais pouvoir l'aider, mais ça me fait mal de la voir comme ça. C'est comme si elle se mettait des barrières, comme si elle ne voulait pas grandir, oui.

Merci pour vos réponses. Je pense que nous allons laisser passer les fêtes et prendre rdv après avec quelqu'un, si la situation n'a pas changé d'ici là. Je sais que chaque enfant est unique, et que tous ont leur propre rythme. Après, au quotidien, c'est parfois différent. Avons-nous dit ou fait quelque chose qui l'a bloquée à un moment? Sa maladie y est-elle pour quelque chose? Y a-t-il eu un évènement ou bien est-ce tout simplement physiologique? Nous nous posons beaucoup de questions. Mais j'ai aussi confiance en elle, et je le lui dit. Je sais qu'à un moment, quand elle l'aura décidé, elle y arrivera. Et ça se fera d'un coup. Seulement il y a des jours où, la fatigue aidant, c'est la goutte de "pipi" qui fait déborder le vase.

peu importe ce que vous lui avez dit ou pas à un moment donné :-) ...
Il est probable que vous ne retrouverez jamais la cause origine. Ce qui compte c'est ce que vous allez lui dire maintenant.

Après voir un pedo psy pour ce genre de pb et pour un enfant si petit, ça me paraît un peu exagéré. Pendre du recul avec un pro pour pouvoir adopter une attitude différente avec l'enfant, oui, emmener l'enfant voir un psychiatre, bof ...

Je n'ai pas du tout l'intention d'aller voir un psy ! Houla, non, non, non. Je pensais plus à une personne dont l'écoute et surtout un point de vue extérieur, pourrait nous aider. Je cherche des pistes, pas un remède ! Un médiateur, quelqu'un à qui nous confier et qui, peut-être, aurait une autre approche auprès de Margot. Nous voyons suffisamment les hôpitaux comme ça pour son diabète pour ne pas en rajouter... Je suis plutôt partisane de laisser faire le naturel. Même si ça prend du temps...

médiateur, c'est bien ce que j'entendais par là !